Evan Fournier a profité d’un repos bien mérité, après avoir grandement participé à redresser la barre avec l’Équipe de France après un début de campagne olympique mouvementé, et avant de se lancer dans une nouvelle aventure, en Grèce, à l’Olympiakos.
Invité de l’émission « Stephen Brunch », l’arrière Français est notamment revenu sur la façon dont il a tiré un trait de façon radicale sur l’échec frustrant des Bleus en finale face aux Avengers de Team USA.
« Durant mes vacances, j’y pensais très souvent, pour ne pas dire tous les jours », a-t-il ainsi confié, ajoutant qu’il n’avait pas revu la rencontre perdue 98-87 face aux Américains, marquée par ce 4/4 à 3-points mémorable de Stephen Curry dans les dernières minutes de la rencontre.
Plus de frustration qu’en 2021
« Non, et je pense que je ne le regarderais jamais pour être honnête », a-t-il poursuivi. « Quand tu perds des finales, tu n’as pas envie de revenir dessus. Tu peux forcément apprendre, mais quand tu perds, pour moi c’est trop douloureux. La seule finale que j’ai revue, c’est celle de Tokyo (Jeux Olympiques 2021), parce qu’il y avait un sentiment où, vraiment, je sors de Tokyo en me disant « Je ne sais pas ce qu’on aurait pu faire d’autre ». Tu sentais qu’on avait fait un gros match, le match qu’il fallait. Manque de cul, on tombe sur un Kevin Durant qui a décidé de ne rien rater ce jour là. Mais quand on perd à l’Euro, ou là, on n’est pas à notre top et c’est trop douloureux pour pouvoir vraiment regarder et faire une analyse objective ».
Même si le ton est monté entre lui et son coach, Vincent Collet, parce qu’Evan Fournier avait publiquement remis en cause la façon de jouer de l’Equipe de France suite au revers face à l’Allemagne en phase de groupes, l’ancien joueur des Pistons de Detroit a toutefois tenu à saluer le parcours de son sélectionneur de toujours, en attendant de connaître le nom de son successeur à la tête des Bleus.
Des remerciements envoyés à Vincent Collet
Tout n’a pas toujours été rose dans leur entente, notamment après la non sélection d’Evan Fournier à Rio en 2016, mais le nouvel arrière de l’Olympiakos a, là aussi, rapidement tourné la page, préférant se remémorer les bons moments et les réussites sous l’ère Collet. En attendant la suite…
« Vincent est le seul coach que j’ai eu, comme beaucoup d’autres joueurs d’ailleurs, parce que ça fait vraiment longtemps qu’il est là. Je n’étais pas surpris (du changement de cap décidé par la FFBB), parce qu’on est à un moment particulier, où on repart sur une autre olympiade, il y a beaucoup de nouveaux qui arrivent, etc, etc. Je lui ai envoyé un message, je l’ai remercié pour ces belles années, ces belles campagnes qu’on a pu vivre ensemble. Et puis voilà. Maintenant il faut avancer. La fédération a pris sa décision. On ne sait toujours pas qui prendre la suite, donc j’attends un peu comme tout le monde ».