15 ans après l’attaque de Cabinda contre le bus de la sélection nationale de football du Togo, les familles des deux membres de la délégations décédés ne sont pas du tout satisfaits par rapport à l’apport de la CAF et de l’Etat angolais et accusent la FTF pour son mutisme.
Invités sur la radio Sport FM, les membres de ces familles reconnaissent avoir reçu le soutien de l’Etat à hauteur de 63 millions de FCFA chacun grâce à la promptitude de la réaction de la ministre actuelle des Sports du Togo.
Toutefois, ils persistent et signent sur d’autres zones d’ombres qui restent à élucider. Les familles qui disent détenir un document d’indemnisation de la CAF et de l’Etat angolais, mais n’ont pas réussi depuis plusieurs années à élucider les supposés versements de ces deux parties à leur endroit.
« Si vous étiez un parent d’une victime, vous allez vous contenter des miettes là ? Nous avions écrit à la CAF, mais on nous dit que des individus ne peuvent pas traiter avec la CAF » a déclaré Emile Ocloo, père de Stan O’cloo, responsable de communication décédé au cours de cette attaque.
Entre incompréhension et absence de réponses claires à ce sujet, les familles mettent également en lumière le mutisme de la FTF face à leur multiples sollicitations.
« Mais et notre fédération ? Si c’est la fédération qui est habitée à traiter notre demande, je vous dis depuis 2010, aucun président de la fédération togolaise de football, tous les présidents qui se sont succédé, personne d’entre eux ne nous a reçu. Et ce ne sont pas les demandes d’audiences qui ont manqué. Chaque année, nous écrivons au moins une ou deux fois, mais rien. »
Le 08 Janvier 2010, alors que la délégation togolaise se rendait à Cabinda ( Angola) pour la CAN 2010, leur bus est mitraillé dans l’enclave de Cabinda par les rebelles angolais du Front de Libération de l’Enclave de Cabinda (FLEC). Deux membres de la délégation togolaise, Amélété Abalo ( le coach Adjoint) et Stan O’cloo ( le responsable de la communication) décèdent. De son coté, le gardien Obilale Kodjovi touché dans le bas du dos est évacué en Afrique du Sud pour des soins. Il se rétablira plus tard mais est handicapé à vie.