Il s’était fait attendre avec sa blessure à la main pendant la présaison et sa présence est arrivée au meilleur des moments, alors que Chet Holmgren venait, lui aussi, de se blesser. Isaiah Hartenstein a retrouvé le chemin des parquets depuis deux matches, il est bon et le Thunder a gagné les deux rencontres. Pour le plus grand plaisir de Shai Gilgeous-Alexander.
Pourquoi ? Parce que le Canadien surveillait de près l’intérieur depuis la saison passée, quand il évoluait à New York…
« Pour être honnête, je regardais les playoffs et j’étais au courant des situations contractuelles », admet la star du Thunder. « Je savais donc qu’il serait disponible. Ensuite, j’ai vu les Knicks faire tous ces mouvements durant l’été, sans lui, donc je me suis dit ‘Hmm…’ »
La franchise de New York avait en effet manœuvré de manière très précise, avec le nouvel accord collectif, pour faire venir Mikal Bridges, mais sa marge de manœuvre était limitée. Observateur, Shai Gilgeous-Alexander s’est donc dit qu’il y avait un coup à jouer avec l’intérieur. Est-il intervenu pour défendre son idée ?
« Je laisse ces histoires à Sam Presti. Je lui fais absolument confiance. Il a lu dans mes pensées donc je n’ai pas eu besoin de le dire », répond l’ancien des Clippers. « On savait, et tout le monde l’avait vu, que notre groupe avait besoin de ça. Isaiah Hartenstein vient combler ce trou. Sam Presti a fait un remarquable travail pour ça. On est meilleur grâce à ça. »
« Je ne vais pas changer leur style de jeu car ils évoluent dans un style que j’aime »
C’est encore plus vrai alors que Chet Holmgren doit rester un long moment à l’infirmerie et que le « small ball », même avec l’énergie et l’intelligence du groupe, a ses limites. « Il nous apporte des rebonds et de la taille. On s’est retrouvé à faire des prises à deux au poste car on manquait de taille et on ne le fait plus maintenant », précise « SGA ».
L’avantage de cette signature – l’intérieur est arrivé pour trois ans et 87 millions de dollars – c’est qu’elle ne bouleverse pas le groupe. L’ancien des Knicks, en parfait joueur d’équipe, entre dans le moule du Thunder sans le modifier, pour proposer de nouvelles options, sans déstabiliser l’ensemble déjà en place.
« Je ne viens pas pour changer quoi que ce soit. Je suis là pour améliorer les choses. Je suis ce style de joueur », confirme celui qui tourne à 15 points et 12 rebonds de moyenne après deux matches. « J’essaie de rendre la vie des autres plus facile. Je vais prendre des rebonds, faciliter les choses, défendre, protéger le cercle. Je ne vais pas changer leur style de jeu car ils évoluent dans un style que j’aime de toute façon. »