Pendant tout l’été, on a vanté la volonté de continuité des Wolves et soudainement, à quelques jours du début du « training camp », voilà que la direction accepte de se séparer de Karl-Anthony Towns, « franchise player » depuis 2014, pour récupérer Julius Randle et Donte DiVincenzo.
Un deal plutôt équilibré sur le papier mais l’heure est à la surprise, voire le choc du côté de Minneapolis, alors que les finalistes de la conférence Ouest pensaient repartir avec le même groupe.
« C’est une grosse surprise » reconnaît Rudy Gobert, le visage grave. « Ce n’est pas le genre de choses à laquelle on s’attend avant un « training camp ». Je suis encore en train de digérer. J’ai beaucoup de respect pour lui. Nous avons passé deux ans ensemble et je suis très reconnaissant du temps que nous avons passé ensemble. Dès mon arrivée ici, dès le premier jour, il m’a accueilli. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour m’aider à donner le meilleur de moi-même, sur et en dehors du terrain. »
Anthony Edwards perd « un frère »
Même choc chez Anthony Edwards, nouveau leader de l’équipe. « KAT » avait pris son jeune coéquipier sous son aile, et le champion olympique semble très affecté. « Tout le monde sait que KAT est comme mon frère, alors ça m’a fait mal. C’est plutôt étrange d’en parler alors qu’il vient juste d’être échangé… C’est mon pote. On n’était pas chacun de notre côté, nous ne faisions qu’un. On jouait l’un pour l’autre. Je suis heureux que les dirigeants se projettent sur moi, mais lui et moi étions toujours ensemble, alors c’est difficile. »
Qu’en pense Mike Conley, plus expérimenté et habitué à voir partir des coéquipiers, ou même à être transféré ?
« D’abord, il y a ce qu’il représente pour la ville et pour notre équipe, car c’est une personne très particulière. Lui et sa famille d’ailleurs, et ça fait mal. Mais on comprend le raisonnement. On a conscience de ce qu’on récupère avec Julius et Donte et de ce qu’ils apportent, et il faut mesurer ces émotions. Mais au final, il faut aller de l’avant avec les atouts que l’on a reçus, et nous sommes très optimistes sur ce que nous allons pouvoir faire. »