Buteur avant l’heure de jeu pour Le Havre, le Franco-Sénégalais Rassoul Ndiaye avait le sourire en conférence d’après match, suite à la victoire de son équipe 3-1 face à l’AJ Auxerre. Sa réaction.
Journaliste – Rassoul, c’est un après-midi qui restera sans doute marqué, gravé dans ton esprit ? Tu es passé un peu par toutes émotions possibles je pense ?
Oui c’est vrai je suis passé par toutes les émotions. Maintenant c’est comme ça, c’est le foot [avec son premier but refusé], ce sont les émotions, et il faut savoir jouer avec.
Journaliste – Comment tu fais pour rebondir après ton premier but refusé ?
Je me suis dit tout simplement que cette occasion est arrivée une fois, donc elle va revenir forcément dans le match, donc ça m’a permis de marquer un but ultérieurement, en ayant garder cet état d’esprit.
Journaliste – Il a fallu lutter pour ne pas plonger, car on sait que tu sors d’une saison un peu difficile, tu n’as pas joué beaucoup de matches. Est-ce qu’il faut faire preuve d’une grosse force de caractère ?
C’est le travail de toute une équipe qui me pousse au quotidien, et c’est vrai que maintenant, aujourd’hui ça se voit sur le terrain. La saison dernière c’était un peu plus dur, mais c’est la devise du club, toujours avancer et ne jamais rien lâcher.
Maintenant c’est comme ça, ce sont des choses qui arrivent dans le football, les saisons moins bonnes et des meilleures saisons. J’espère que cet exercice sera une bonne saison pour moi et toute l’équipe.
Journaliste – Le sort s’était acharné, avec le loupé, le but refusé, il n’y avait pas grand chose pour toi [de positif], avant de marquer ce [deuxième] but enfin validé ?
(sourire) Exactement. C’est comme ça, c’est le foot, c’est la beauté de ce sport. Maintenant il faut savoir jouer avec les émotions, et ce qui se passe dans le match.
Journaliste – Qu’avez-vous ressenti justement au moment où le but est enfin validé ?
Après le premier but refusé, je croyais que je n’allais plus marquer de toute ma vie, mais (petit blanc) après j’ai su que Chris Operi faisait de bons centres, donc j’ai tenté ma chance, je suis allée dans la surface et une fois que j’ai marqué c’était la libération forcément. J’ai plus de confiance et ça vient automatiquement.
Journaliste – Mais il a fallu être super costaud dans la tête [pour aller repartir et marquer à nouveau] ?
Oui c’est sur, car on loupe des occasions avant, quand on marque mais que c’est refusé, on se dit peut-être que le sort s’acharne sur nous, mais c’est comme ça, un footballeur doit être fort mentalement, sinon ça ne passe pas.
Journaliste – Avais-tu perdu la confiance la saison dernière justement, car tu ne jouais pas beaucoup ?
Oui forcément, car un joueur de foot qui ne joue pas, c’est plus dur d’avoir confiance en soi, même si forcément on sait qu’on a une valeur si on est arrivé jusque là. Ce sont des choses qui arrivent [les mauvaises saisons], c’est comme ça. Dans le foot j’ai passé de bonnes saisons avant mon arrivée au HAC, je n’ai pas passé une mauvaise saison [2023/24] mais ce n’était pas ce que j’attendais. Maintenant il faut voir devant et le futur.
Journaliste – Quels sont tes qualités et les points sur lesquels il faut que tu progresses ?
Il faut que je progresse dans mon jeu défensif et dans mon abattage défensif. Maintenant mes qualités on l’a vu cet après-midi, me projeter, essayer de faire des passes décisives et faire jouer mes coéquipiers.
Journaliste – En dehors de ce but, c’est ton meilleur match depuis que tu es arrivé au HAC ?
Oui je pense que je peux dire ça ainsi. C’est un match qui va me permettre de me libérer et je pense que c’est grâce à toute l’équipe et la confiance du staff et de mes coéquipiers.