« Si les joueurs qui portent un maillot des Nets ne défendent pas fort, alors ils n’ont pas leur place dans l’effectif. » Jordi Fernandez n’a pas tenté de cacher sa colère après la défaite contre les Bucks. On peut le comprendre puisque ses troupes avaient douze points d’avance en fin de troisième quart-temps mais elles ont perdu.
Comment ? En encaissant 49 points dans les 16 dernières minutes. « Aucune défense pour finir le troisième et aucune défense pour finir le quatrième quart-temps », constate le coach de Brooklyn. « C’est comme ça qu’on gagne et qu’on perd des matches en NBA. Si on regarde les statistiques offensives, ça va. C’est simplement notre défense qui a été pire que mauvaise. »
La déception du technicien s’explique aussi, sans doute, par la performance du match précédent. Les Nets avaient seulement encaissé 90 points, certes face à une équipe d’Indiana qui est en panne offensivement cette saison. De plus, le sélectionneur du Canada a basé toute sa préparation sur ce point : ses joueurs doivent tout donner en défense, notamment en utilisant énormément la pression tout-terrain.
Jordi Fernandez exigeant avec ses joueurs et avec lui-même
Les Nets sont vaillants mais limités (25e défense de la ligue), ainsi que peut-être fatigués par plusieurs semaines d’efforts. Sans oublier que Jordi Fernandez reconnaît qu’il s’est trompé face à Giannis Antetokounmpo en fin de rencontre, avec des prises à deux hasardeuses. Le Grec a pu servir deux fois Bobby Portis pour des shoots à 3-pts.
« Il faut être agressif, venir doubler avec le bon angle et faire les rotations avec vitesse. On l’a bien fait en première période, en défendant la ligne à 3-pts », indique le coach. « Dans un match serré, sans doute fallait-il rester comme ça. C’est ma faute. On a été puni. On n’a pas fait ce qu’on était censé faire. On l’a fait par séquences, pas sur la durée. »
Que leur coach soit assez honnête pour dire que ses joueurs n’ont pas été au niveau mais aussi pour admettre quand il prend de mauvaises décisions, c’est apprécié dans le vestiaire des Nets.
« C’est ce que font les bons coaches, ils veulent que les joueurs rendent des comptes et leur demandent des standards élevés », explique Nic Claxton. « Ils disent les choses, disent ce qu’ils attendent. On a besoin de ça, surtout pour une jeune équipe. On va se nourrir de ça.