Fans du Heat, mais fans historiques de la NBA des vertes années 1990, sortez vos magnétos ! Franchise qui émerge lors de l’expansion de l’été 1988, le Miami Heat a dû se construire petit à petit. Atteignant les playoffs pour la première fois pour sa quatrième saison. Et remportant sa première série de playoffs lors de sa neuvième campagne… sous la houlette de Pat Riley.
Dans ce documentaire produit par la franchise floridienne, on retrouve de riches archives et des intervenants de premier choix, dont Alonzo Mourning, Tim Hardaway ou encore Pat Riley pour raconter le véritable avènement du Heat en NBA. Son acte de naissance à l’été 1995, avec l’arrivée de Coach Riley à la tête du navire, après avoir fait faux bond aux Knicks, où il était en place depuis 1991 !
« Pour la première fois de son histoire, le Heat avait quelque chose qu’il n’avait jamais eu auparavant : une identité », commente ainsi Jim Berry, le présentateur télé des news locales.
Ramenant son ancien assistant des Lakers, Randy Pfund au poste de GM seulement 17 jours après avoir pris les rênes de l’équipe, Riley a obtenu carte blanche de la part de Micky Arison, le proprio de la franchise, pour en faire une organisation de première classe d’entrée de jeu.
« A partir de ce moment-là, toutes les décisions qu’on a prises étaient dans l’objectif de ramener le titre à Miami », expose le bras droit de Riley, l’historique Andy Elisburg, celui qu’on appelle le « tout premier employé du Heat ».
Zo et Tim pour sonner la première charge
La première décision importante interviendra deux jours avant le début de la saison 1995-96, avec un échange qui va envoyer le scoreur local, Glen Rice contre le musculeux pivot défensif des Hornets, Alonzo Mourning. Comme à Los Angeles avec Kareem Abdul-Jabbar, puis à New York avec Patrick Ewing, Riley voulait son pivot dominant pour former sa nouvelle escouade !
« C’était vraiment une chance », va jusqu’à dire Riley. « Je ne m’attendais pas du tout à ce que ça parte aussi vite, mais son arrivée a vraiment propulsé ma période à la tête du Heat. »
Et pour cause, le Heat va remporter 11 de ses 14 premiers matchs cette saison-là, avec un retour particulièrement houleux pour Pat « The Rat » Riley au Madison Square Garden le 19 décembre 1995.
La suite a été moins glorieuse, pour arriver au All-Star Break avec un bilan négatif à 22 victoires pour 26 défaites. Ce qui amènera au deuxième coup de maître de Riley, lors d’une « trade deadline » mémorable avec pas moins de trois échanges et dix joueurs qui font leurs valises… dont Tim Hardaway, le meneur au crossover marque déposée en provenance de la Baie de San Francisco.
Avec une finale de conférence en 1997 contre les « Invinci-Bulls » de Michael Jordan, plus une rivalité ressuscitée face aux Knicks remportée au Game 7, la « Heat Culture » était née. Et bien née !
Plus tard, c’est elle qui allait amener au premier titre de 2006, avec Dwyane Wade et Shaquille O’Neal aux manettes. Puis au back-to-back des « Three Amigos » en 2012 et 2013. Jusqu’à aujourd’hui et la troupe de Jimmy Butler qui a notamment fait deux finales NBA de suite en 2020 et 2023.