« Il s’est passé beaucoup de choses en Serbie dont je ne veux pas parler pour l’instant. Je ne voudrais pas être influencé par cette ambiance. » Alen Smailagic s’était montré mystérieux auprès de BasketNews au moment d’évoquer son départ cet été du Partizan Belgrade pour rejoindre Zalgiris Kaunas.
Chantage, menaces, pressions… Le média serbe Nova en révèle davantage sur les circonstances peu communes de ce départ de son pays natal, la Serbie. L’ancien joueur NBA est impliqué depuis 2022 dans une action en justice où il accuse deux personnes d’extorsion, de chantage et de fraude financière.
Selon le récit livré par la presse serbe, cette histoire démarre en 2019 après que l’intérieur vient de boucler une première saison outre-Atlantique en G-League (9 points et 4 rebonds en 17 minutes de jeu), chez les Santa Cruz Warriors.
À son retour des États-Unis, les parents du jeune homme entreprennent de signer un contrat au profit du club qui l’a propulsé vers le NBA, le KK Beko, afin que ce club formateur puisse tirer une compensation de la future carrière NBA d’Alen Smailagic.
Problème : le contrat est signé avec une société fondée quelques mois auparavant et qui n’a surtout aucune affiliation statutaire et juridique avec son ancien club. En clair, la famille s’est fait arnaquer !
Un demi-million de dollars réclamé pour son arrivée aux Warriors
À l’expiration du contrat, les représentants de cette société ont poursuivi le joueur en 2021 pour des obligations supposées impayées d’un montant d’environ 280 000 euros. En réaction, le clan Smailagic a poursuivi la société en 2022 pour fraude financière et déclaration frauduleuse, arguant qu’ils avaient été trompés et incités à signer un contrat illégitime.
Mais ce n’est pas tout. En 2019, le joueur est drafté à la 39e position par les Warriors, qui semblent l’avoir placé en couveuse à l’époque en G-League avant de le récupérer. Avec à la clé, un contrat de quatre ans chez les finalistes 2019.
Les deux personnes mises en cause réclament alors une indemnité de 525 000 dollars pour ce départ vers la Grande Ligue, arguant que le contrat entre les deux parties l’exige. Selon la plainte déposée par le joueur, Alen Smailagic aurait alors subi des pressions et aurait été menacé de payer ladite somme.
Un contexte tout sauf serein pour démarrer une carrière NBA. En deux saisons avec les Warriors, celui qui était présenté comme le nouveau disciple de Draymond Green a fait 29 apparitions pour 3 points de moyenne. Il reviendra par la suite au pays, au Partizan donc, avec lequel il a pu se montrer en Euroleague.