Avec 24 points à 8/14 au tir, dont 5/10 à 3-points face à l’Allemagne, Marine Johannès a battu son record de points en Equipe de France, qui datait de 2019 (23). En quart de finale des Jeux olympiques !
Shoots à 3-points en sortie de dribble, layup après une feinte qui mystifie la défenseuse adverse, tir à mi-distance sur un pied… La shooteuse des Bleues a tout fait à la « Mannschaft », souriant beaucoup sur le terrain après ses réussites. Le signe que ses sensations lui permettaient de tenter des choses qu’elle est la seule à pouvoir réussir.
« C’est plus facile pour nous quand elle marque des points », rigole Gabby Williams. « Quand elle joue comme ça, elle attire les défenses et ça ouvre tous les espaces pour nous. Quand on voit un « highlight reel » de Marine, ça nous donne beaucoup d’énergie aussi. Elle a mis l’accent sur sa défense cet été, elle sait qu’il faut ça pour gagner. Quand elle joue des deux côtés du terrain comme ça, c’est l’une des meilleures joueuses du monde ! »
Un rôle de dynamiteuse pleinement accepté
Comme pour les Bleus face au Canada, le plan de jeu était clair pour les joueuses de Jean-Aimé Toupane face à l’Allemagne : défendre haut et fort pour exploiter les faiblesses adverses sur le repli défensif.
« On sentait qu’on pouvait pousser » confirme Marine Johannès. « On a vu leurs faiblesses, on savait qu’on pouvait insister sur le repli (défensif). On a beaucoup moins annoncé de systèmes, par rapport à d’habitude, on voulait jouer pas mal de transitions. Pour rester dans le rythme, sans annonce. On a bien respecté les consignes. »
Avec toujours la native de Lisieux dans ce rôle de « super sub », de deuxième lame qui vient après l’impact défensif du cinq majeur, pour dynamiter les équipes adverses. Avec une grande liberté.
« Elle a accepté son rôle » conclut Jean-Aimé Toupane. « C’est un long « process ». On s’est connu il y a deux ou trois ans. On échange. Ça n’a pas toujours été facile dans le contexte que vous connaissez. C’est une fille intelligente, qui a compris l’intérêt collectif d’abord. Ce n’est pas un projet personnel. Quand elle est à ce niveau… »
Crédit photo : FIBA