Considéré par beaucoup comme le favori pour le trophée de MVP, Shai Gilgeous-Alexander sait qu’il n’y a qu’un véritable défaut dans son jeu : le tir à 3-points. Sa mécanique est lente, et il a besoin d’avoir les pieds dans le ciment pour shooter. Un peu comme Magic Johnson il y a 30-40 ans, qui n’était pas non plus un grand shooteur extérieur.
Mais le meneur du Thunder a décidé de changer les choses, et après trois matches, il a déjà pris 26 tirs de loin, soit près de huit par match. C’est plus du double de la saison passée : 3.6 tirs en moyenne.
Cette nuit, face aux Hawks, il signe un correct 3 sur 8 à 3-points, et clairement, il y a la volonté de shooter de plus en plus de loin. « C’est agaçant » répond-il à propos de certains tirs ouverts ratés. « On veut évidemment réussir tous ses tirs, mais cela fait partie du processus. Le succès n’est pas linéaire, je suis sûr que vous l’avez entendu à maintes reprises. Je sais qu’il y aura des hauts et des bas. Je sais aussi à quel point je travaille dur. »
Le retour aux bases pour assommer les Hawks
Ce qu’on a vu, c’est un Shai Gilgeous-Alexander capable de prendre des 3-points après un dribble, ou en sortie d’écran, et les défenses vont devoir s’adapter à cette nouvelle menace. « Pendant tout le training camp, il ne manquait pas ces tirs » assure Chet Holmgren. « J’ai confiance dans le fait qu’ils vont rentrer. »
En attendant que ça fasse mouche de manière plus régulière, c’est à mi-distance et en allant au cercle que « SGA » a fait craquer les Hawks cette nuit. Six points de suite, puis la bonne passe pour Lu Dort, pour lancer un 13-0 qui va assommer Zaccharie Risacher et ses coéquipiers. Un tir lointain puis un dunk pour donner 18 points d’avance, et le leader du Thunder peut rejoindre le banc pour de bon avec une ligne de stats impressionnante : 35 points, 11 rebonds, 9 passes, mais aussi 3 contres et 3 interceptions. Surtout, OKC n’a toujours pas perdu cette saison.