Preuve de plus que le marché du basket féminin est en pleine expansion, ce mardi, le Connecticut Sun rencontrera les Los Angeles Sparks au… TD Garden. L’antre des Boston Celtics affichera même complet puisque la rencontre est à guichets fermés : les 19 156 billets ont trouvé preneurs.
« Le fait que nous puissions vendre nos places rend la proposition beaucoup plus rentable », explique Jennifer Rizzotti, la présidente du Sun. « Je ne pense pas qu’il y a trois ans, lorsque j’ai commencé, j’aurais pu imaginer que nous remplirions le TD Garden. Je suis content que nous ayons attendu parce que c’est le bon moment. Si nous avions essayé au cours d’une saison où le basket-ball féminin n’était pas sur toutes les lèvres ou au premier plan, nous ne l’aurions pas refait. Je pense donc que notre patience a porté ses fruits dans ce cas précis. »
C’est la première fois que le Sun évoluera au TD Garden, l’occasion de signer la troisième plus grosse affluence de la saison et la plus grosse affluence de l’histoire de la franchise. Mais le choix de Boston ne s’est pas fait au hasard. Habituellement, le Sun joue à Uncasville, à près d’une heure et demie de Boston, et le Connecticut fait partie de la région de la Nouvelle-Angleterre qui s’étend du Maine à Rhode Island en passant par le Massachusetts et le Connecticut.
« Il y a une demande d’accès au basket féminin dans tous les États de la Nouvelle-Angleterre », reconnait Rizzotti. « Donc, même si nous sommes fiers d’être le Connecticut Sun, nous ne voulons pas être exclusifs au Connecticut. Nous voulons nous assurer que tout comme les New England Patriots, et même les Celtics, même s’ils s’appellent les Boston Celtics, ils sont célébrés dans toute la Nouvelle-Angleterre, nous voulons poursuivre cette fière tradition de champions dans tous les États de la Nouvelle-Angleterre. »
Une question de timing
Il faut dire que cette saison, le Sun ne joue que devant 7 649 spectateurs en moyenne dans l’une des plus petites salles de la ligue avec ses 8 000 places. Un sacré bond en avant pour Alyssa Thomas et sa bande. Et comme d’autres franchises, la salle commence à devenir un peu trop étroite avec ce récent engouement pour la WNBA. Toutefois, les finalistes 2022 y trouvent encore leur compte.
« Nous avons une grande salle dans le Connecticut, pour laquelle nous n’avons pas beaucoup à dépenser », confie-t-elle. « Comme le Mohegan Sun est propriétaire de la salle, nous ne payons pas de frais de location. Ainsi, pour accueillir un match à domicile, nous avons des coûts nettement inférieurs à ceux du Barclays Center (salle du New York Liberty) ou de la Crypto.com Arena (salle des Los Angeles Sparks). Notre marge est donc bien plus élevée lorsque nous organisons nos matchs à domicile. »
Au Sun, on s’imagine tout de même rejouer un match à Boston. « Nous voulions nous assurer que ce serait un succès, mais pour l’instant, le plan est d’organiser un autre match là-bas si tout le monde de ce côté-là est satisfait du résultat final », conclut Rizzotti. « J’espère que le fait de remplir la salle en soi est le premier signe que ce sera un grand succès. »