Le premier quart de saison passé permet de dégager certaines tendances parmi les trophées qui seront décernés à la fin de l’année, du meilleur défenseur de l’année au meilleur 6e homme, en pensant par la meilleure progression et le meilleur coach.
Le DPOY promis à Victor Wembanyama ?
Avant même le début de la saison, les GM de la ligue le considéraient comme le meilleur défenseur du championnat. Victor Wembanyama, cité loin devant son compatriote Rudy Gobert et Bam Adebayo, va-t-il voir cette tendance se concrétiser ?
Deuxième du vote l’an dernier, le rookie de l’année en titre a plusieurs arguments à faire valoir, à commencer par sa moyenne aux contres (3.6), exactement la même que l’an dernier. Victor Wembanyama met son envergure au profit d’une défense texane en progrès, passée de la 21e place avec 115.6 points encaissés sur 100 possessions en 2024, à la 11e place (111.5 points) des meilleures défenses cette année.
Grand favori des parieurs, le Français semble avoir un temps d’avance sur ses concurrents intérieurs (Evan Mobley, Jaren Jackson Jr., Anthony Davis…). Moins attendu, le nom Dyson Daniels, qui n’est autre que le meilleur intercepteur de la ligue (3 par match), émerge également parmi les candidats potentiels. Au contraire de Lu Dort, pourtant meilleur élément de la meilleure défense collective de la ligue…
Payton Pritchard, star du banc des Celtics
Avec son éruption en fin de rencontre sur le parquet des Bulls, le remplaçant des Celtics a frappé un grand coup de la course au meilleur 6e homme. Avec un peu plus de 15 points de moyenne en sortie de banc, Payton Pritchard est le meilleur marqueur parmi les remplaçants ayant joué au moins 10 matchs. Candidat sérieux, mais ralenti par une blessure, Malik Monk n’est pas loin derrière.
Mais le 2e nom qui ressort dans cette course est celui de Buddy Hield, dont l’adresse longue distance contribue à faire oublier le départ de Klay Thompson chez les Warriors. Le lauréat en titre Naz Reid présente, lui, une production statistique comparable à l’an dernier, mais les Wolves ont plus de mal collectivement jusqu’ici.
Alors que certains joueurs alternent encore entre le cinq et le banc (Santi Aldama, Jonathan Kuminga, John Collins…), on surveillera par exemple l’évolution du statut de De’Andre Hunter qui, malgré sa meilleure saison en carrière en cours, continue de sortir du banc derrière Zaccharie Risacher.
La progression de Franz Wagner récompensée ?
Alors que la course au meilleur 6e homme est encore très ouverte, celle du Most Improved Player semble pencher jusqu’ici en faveur de Franz Wagner. Alors qu’on s’interrogeait sur les chances du Magic à l’Est avec la blessure de Paolo Banchero, l’Allemand a pris le relais en gagnant quatre points au « scoring », tout en permettant à Orlando d’être un solide 3e. À ce rythme, on voit mal une 1re sélection All-Star lui échapper.
Sa cote est très élevée car l’ailier évolue au sein de l’une des meilleures écuries de la ligue. Derrière lui, les candidats ayant connu une progression statistique spectaculaire ne manquent pas. À commencer par un LaMelo Ball inarrêtable, avec plus de 31 points de moyenne, mais une adresse toujours moyenne au sein d’une équipe qui ne décolle pas.
Citons Norman Powell, Christian Braun ou encore Gradey Dick qui explosent tous les trois leur moyenne par rapport à l’an dernier après avoir été introduits dans le cinq de leur équipe respective. On peut également évoquer le cas Jalen Johnson qui a encore gagné en responsabilité dans le jeu des Hawks, ou son coéquipier Dyson Daniels qui a doublé son rendement en passant de NOLA à Atlanta.
Côté intérieurs, Jakob Poeltl et Ivica Zubac, grosses machines à double-double, connaissent la même trajectoire statistique. Et pourquoi ne pas citer à nouveau… Payton Pritchard qui, malgré son statut de remplaçant maintenu, affiche une toute autre dynamique que l’an dernier.
La consécration pour Kenny Atkinson ?
Si le trophée de meilleur coach de l’année devait être décerné aujourd’hui, on voit mal comment il lui échapperait. Considéré avec Mike Budenholzer comme le coach qui allait avoir le plus d’impact, Kenny Atkinson n’a pas déçu jusqu’ici. Malgré de premières turbulences, le technicien des Cavs a signé un début de parcours historique dans l’Ohio.
Derrière lui, difficile de ne pas mentionner le travail de Joe Mazzulla qui maintient les Celtics au sommet quelques mois après le titre. N°1 de l’Ouest avec le Thunder, Mark Daigneault est un candidat moins naturel : jamais un coach n’a été récompensé deux années de suite dans l’histoire. En revanche, les coachs des équipes poursuivantes, Steve Kerr ou Ime Udoka, méritent une mention.