L’an dernier, la NBA s’était emballée juste avant la reprise de la saison régulière avec l’arrivée de Damian Lillard à Milwaukee. Le meneur emblématique de Portland y a connu une adaptation assez difficile, notamment à cause de pépins physiques mais aussi car il devait digérer un divorce et vivre désormais loin de ses enfants.
Cette année, c’est le trade entre Minnesota et New York qui a enflammé les dernières semaines, Karl-Anthony Towns ayant rejoint les Knicks pendant que Donte DiVincenzo et Julius Randle faisaient le chemin inverse, direction les Wolves. Comme on a pu le voir cette nuit face à Dallas avec ses 20 points, 7 rebonds et 7 passes décisives, l’intégration de Julius Randle sur le terrain se passe plutôt bien, avec un coach qu’il connaît dans un rôle qui lui convient, entre scoreur et créateur pour ses coéquipiers.
C’est davantage en dehors du terrain que Julius Randle a dû gérer les incertitudes, par rapport à sa famille, et notamment son fils aîné qu’il a dû… convaincre qu’être transféré à Minneapolis était une bonne nouvelle.
« La façon dont ça a affecté ma famille, ça a été le plus important », a-t-il confié à Andscape. « Le plus âgé de mes fils était à l’école. Il va avoir huit ans en décembre. Il va à l’école avec ses meilleurs amis depuis deux ans et demi, et ils avaient repris l’école. C’était dur pour lui. C’est ce qui a vraiment été le plus compliqué. Je lui ai annoncé la nouvelle en étant honnête, en lui disant que j’avais été tradé à Minnesota. Je lui ai dit que ça allait être la meilleure chose pour lui, pour notre famille, et pour moi personnellement. J’ai essayé de trouver des petits trucs pour qu’il soit enthousiaste. C’est un gros fan du « wide receiver » Justin Jefferson des Minnesota Vikings. Ensuite il a été content de savoir qu’Anthony Edwards allait être dans l’équipe, qu’on allait avoir une nouvelle maison… Il fallait juste trouver des petits trucs pour l’enthousiasmer un peu ».
Changements de plan à la dernière minute
Ces « à côté » peuvent sembler dérisoires, mais les joueurs doivent composer avec les états d’âme de leurs proches et de leurs familles. C’est aussi ce qui peut expliquer une intégration difficile ou une transition plus compliquée ou plus longue que prévue. Pour Julius Randle, tout s’est plutôt bien passé. Pourtant, tout s’est enchaîné très vite.
« J’ai vraiment été jeté là-dedans alors qu’on était si proche du training camp. Le début du training camp était prévu dans deux ou trois jours. Mon état d’esprit était d’aller à Charleston (en Caroline du Nord, où se retrouvent désormais les Knicks) pour attaquer la saison. Ça m’a bien pris une nuit ou deux pour accepter que je n’allais pas y aller », a-t-il ajouté. « Ce n’est pas que je pensais que je ne pourrais jamais être échangé. Je savais qu’il y avait des discussions qui étaient en cours. Mais je pensais que ça arriverait plutôt durant la saison, ou plutôt à l’approche de la trade deadline, parce que l’été était déjà passé. J’ai été un peu choqué par le timing. Mais j’étais heureux de l’endroit où j’allais, c’est clair ».
L’avenir dira qui est le grand gagnant de ce trade, mais Julius Randle n’a pas revu ses ambitions à la baisse.
« Je suis vraiment enthousiaste, à tous les niveaux. Pour ce qui est de la qualité de vie, de la franchise, en passant par les coachs et la façon de faire les choses ici. C’est vraiment une bouffée d’air frais pour moi. On peut être vraiment bons. On peut avoir un groupe spécial. Si on se bat, on peut être vraiment bons ».
Julius Randle | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2014-15 | LAL | 1 | 14 | 33.3 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 0.0 | 1.0 | 0.0 | 1.0 | 0.0 | 2.0 |
2015-16 | LAL | 81 | 28 | 42.9 | 27.8 | 71.5 | 2.1 | 8.1 | 10.2 | 1.8 | 3.0 | 0.7 | 1.8 | 0.4 | 11.3 |
2016-17 | LAL | 74 | 29 | 48.8 | 27.0 | 72.3 | 2.0 | 6.6 | 8.6 | 3.6 | 3.4 | 0.7 | 2.3 | 0.5 | 13.2 |
2017-18 | LAL | 82 | 27 | 55.8 | 22.2 | 71.8 | 2.2 | 5.8 | 8.0 | 2.6 | 3.3 | 0.5 | 2.6 | 0.5 | 16.1 |
2018-19 | NOP | 73 | 31 | 52.4 | 34.4 | 73.1 | 2.2 | 6.5 | 8.7 | 3.1 | 3.4 | 0.7 | 2.8 | 0.6 | 21.4 |
2019-20 | NYK | 64 | 33 | 46.0 | 27.7 | 73.3 | 2.4 | 7.4 | 9.7 | 3.1 | 2.8 | 0.8 | 3.0 | 0.3 | 19.5 |
2020-21 | NYK | 71 | 38 | 45.6 | 41.1 | 81.1 | 1.2 | 9.0 | 10.2 | 6.0 | 3.2 | 0.9 | 3.4 | 0.3 | 24.1 |
2021-22 | NYK | 72 | 35 | 41.1 | 30.8 | 75.6 | 1.7 | 8.2 | 9.9 | 5.1 | 2.8 | 0.7 | 3.4 | 0.5 | 20.1 |
2022-23 | NYK | 77 | 36 | 45.9 | 34.3 | 75.7 | 1.8 | 8.1 | 10.0 | 4.1 | 3.0 | 0.6 | 2.8 | 0.3 | 25.1 |
2023-24 | NYK | 46 | 35 | 47.2 | 31.1 | 78.1 | 2.2 | 7.0 | 9.2 | 5.0 | 2.7 | 0.5 | 3.5 | 0.3 | 24.0 |
2024-25 | MIN | 4 | 35 | 60.7 | 62.5 | 71.4 | 2.0 | 5.5 | 7.5 | 5.0 | 3.0 | 0.5 | 3.0 | 0.0 | 23.2 |
Total | 645 | 32 | 47.1 | 33.5 | 74.8 | 2.0 | 7.4 | 9.4 | 3.7 | 3.1 | 0.7 | 2.8 | 0.4 | 19.1 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.