Alors que l’équipe 5×5 de Team USA arrive lancée pour les quarts de finale de demain, la version 3×3 quitte déjà la scène olympique. Les Américains ont été éliminés hier après une ultime défaite sèche face aux Pays-Bas (6-21).
La formation américaine termine ce tournoi avec un maigre bilan de 2 victoires pour 5 défaites. En ayant tout de même une sérieuse circonstance atténuante : l’absence du meilleur joueur de l’équipe Jimmer Fredette sur cinq des rencontres disputées.
« On s’est bagarrés, mais je pense qu’on a manqué de gaz en jouant à trois. C’est tellement dur… Mon cœur est toujours brisé pour Jimmer. Ce n’est pas juste que quelqu’un d’aussi courageux doive vivre cela », regrette son coéquipier Canyon Barry.
Après l’élimination de son équipe, l’ancien joueur NBA explique s’être blessé dans les premières minutes du second match face à la Pologne. « Je me suis déchiré deux ligaments différents au niveau de l’adducteur, ce qui m’a empêché de participer à la compétition. Ma convalescence sera d’environ 6 mois », annonce-t-il sur Instagram.
Le shooteur fou parle d’un moment « dévastateur » pour lui en raison des efforts fournis pour se qualifier à Paris aux côtés de ses « frères ». « Nous sommes passés d’une équipe anonyme à l’équipe n°1 dans le monde cette année. Je suis également devenu le meilleur joueur au classement mondial le jour même où j’ai été blessé. C’est une coïncidence assez folle », poursuit Jimmer Fredette, qui voulait ramener l’or de Paris.
Des efforts, mais pas le résultat attendu
Après un début de compétition catastrophique, marqué par quatre défaites de rang (dont trois avec deux points d’écart), l’équipe américaine a pensé pouvoir se qualifier en enchaînant deux victoires devant la France, puis la Chine.
Mais Team USA partait de trop loin et restait privée de sa principale force offensive. « La majorité de notre jeu est centré sur lui en attaque. On passe beaucoup par lui. Une fois sur la touche, on a dû changer notre façon de jouer », remarque Canyon Barry, dont la formation a terminé avec le même nombre de victoires que la Pologne, mais sans bénéficier du « tiebreaker ».
« C’est difficile parce que peu importe qu’on perde un joueur ou autre, on s’attend à donner le meilleur de nous-mêmes, à tout donner, je pense qu’on l’a fait, donc on peut en être fiers. Mais ce n’est pas ce que les États-Unis attendent en matière de basket. Nous ne sommes donc pas déçus de nos efforts, nous sommes déçus des résultats », regrette aussi Kareem Maddox.
De son côté, malgré cette élimination prématurée, le coach de l’équipe Joe Lewandowski appelle à « continuer à construire » autour de cette équipe qui pourrait être bientôt dépassée par la Serbie au classement mondial.