Lors d’un entretien accordé au YouTubeur Colinterview, Yassine Benzia, international algérien, s’est exprimé avec franchise sur son parcours. Il a partagé son attachement à l’Algérie, ses premiers pas avec les Fennecs, et s’est surtout prononcé sur une controverse autour d’une publication sur les réseaux sociaux, perçue comme une allusion à Djamel Belmadi.
Ancien international français ayant évolué dans les sélections tricolores des U16 aux U21 entre 2010 et 2013, Yassine Benzia a pris une décision marquante en 2016, à 21 ans, en changeant de nationalité sportive pour rejoindre les Fennecs. Toutefois, son aventure avec l’équipe d’Algérie n’a pas été de tout repos, marquée par des difficultés et un incident avec le sélectionneur Djamel Belmadi.
Revenant sur une polémique survenue en octobre 2023, Benzia a reconnu une maladresse après avoir reposté une critique des choix de Belmadi suite à son absence de la liste pour le stage du mois. Ce geste avait été perçu comme une attaque indirecte contre certains joueurs. « C’est une grosse maladresse de ma part. Je me suis excusé auprès des joueurs concernés, car ce n’était pas mon intention de les viser », a-t-il affirmé.
Le joueur a expliqué que sa frustration était liée à son parcours difficile, notamment après son grave accident : « Après tout ce que j’ai traversé, je pensais mériter un petit coup de pouce. Juste une sélection en match amical pour montrer que j’étais encore là. » Malgré cette déception, Benzia a tenu à exprimer son respect envers Djamel Belmadi : « Il avait pris de mes nouvelles après mon accident. J’espérais qu’il me donne une chance, mais je comprends aussi que le championnat d’Azerbaïdjan n’est pas très suivi. »
Un choix dicté par le cœur
En lice pour le Prix Puskas cette année, Benzia a également partagé les raisons profondes qui l’ont poussé à opter pour l’Algérie. Bien qu’il ait gravi les échelons avec les équipes de jeunes françaises, son attachement à l’Algérie a toujours été évident. « Depuis tout petit, même en portant le maillot de l’équipe de France, l’Algérie était dans mon cœur. Quand je regardais un match des Fennecs, ce n’était pas la même émotion », a-t-il confié.
Il a également souligné son approche respectueuse à l’époque, refusant de rejoindre la sélection algérienne sans avoir prouvé sa valeur : « Par respect, je ne voulais pas venir sans avoir rien montré. Mohamed Raouraoua, alors président de la Fédération, m’avait contacté plusieurs fois. Je lui ai demandé de me laisser d’abord faire une saison pleine en Ligue 1 avant d’en discuter, et il a compris. » Aujourd’hui, sous les ordres de Vladimir Petkovic, l’ex-Gone est redevenu un habitué de la sélection.