De juin 2009 à décembre 2022, Hugo Lloris a été l’incontestable
gardien titulaire de l’équipe de France. Le natif de Nice aura
porté le maillot des Bleus à 145 reprises, et se place très haut
dans la hiérarchie si l’on doit classer les plus grands gardiens de
l’histoire du football français.
Pour autant, Hugo Lloris est accompagné par une réputation assez
peu glorieuse dans un domaine bien précis. S’il est excellent sur
sa ligne et très bon dans le un contre un, l’ancien joueur de Lyon
et de Tottenham n’est pas très efficace sur les penaltys: 10 arrêts
effectués, et 96 penaltys encaissés, soit un ratio très en-dessous
de la moyenne.
Cela a coûté cher aux Bleus lors de certaines séances de tirs au
but. A l’Euro 2021, d’abord, et lors de la Coupe du monde 2022,
bien sûr. Au Qatar, le contraste avait été saisissant entre
l’exubérant et imposant Emiliano Martinez, qui avait fait trembler
certains tireurs tricolores, et le placide Lloris.
Lloris défendu par son ancien entraîneur
Alors que Didier Deschamps parle souvent de
« loterie » pour qualifier les tirs au but,
certains ont pu penser que les Bleus ne travaillaient pas cet
exercice. Et que le manque d’intérêt de Lloris pour cette phase de
jeu cruciale a peut-être coûté une Coupe du monde à la France.
Pour l’entraîneur des gardiens des Bleus, ce sont des
accusations « malhonnêtes ». « Moi, je sais ce
que l’on a fait, répond Franck Raviot, dans le podcast La voix
des Gardiens. Je sais le temps qu’on a passé, je sais le temps
que les analystes vidéo ont passé parfois à des heures tardives de
la nuit. Je sais ce que l’on a mis en place avec Hugo, je sais le
temps qu’Hugo a passé devant les écrans à décoder, à décrypter, à
noter. » Le travail a donc été fait, même si cela n’a pas
suffi…