Alors que Didier Deschamps a
clairement laissé entendre qu’Antoine Griezmann l’avait averti de
sa volonté d’arrêter sa carrière en équipe de France, le
sélectionneur aurait été mis devant le fait accompli juste avant
l’annonce fatidique.
L’annonce a surpris tout le monde, lundi. Après plus d’une
décennie en bleu, Antoine Griezmann a donc décidé de tourner la
page de l’équipe de France. Une retraite internationale qui a pris
de court tous les observateurs, mais pas seulement. Très peu de
personnes avaient en effet été mises dans la confidence. Seul son
cercle familial connaissait les intentions du vice-capitaine des
Bleus jusqu’à ce lundi matin.
Au moment de rendre hommage à son joueur vedette, Didier
Deschamps a pourtant assuré avoir eu « une longue discussion à
ce sujet récemment », prenant soin d’ajouter « entretenir
une relation de confiance et des rapports très francs ». Pour
autant, à en croire Damien Dégorre, journaliste à
L’Equipe, plutôt que « récemment », c’est
seulement quelques moments avant l’annonce qu’Antoine Griezmann a
prévenu le sélectionneur tricolore.
Didier Deschamps mis devant le fait accompli
« Il n’a pas eu de discussion avec Deschamps. Il a juste
appelé Deschamps pour lui dire qu’il prenait sa retraite. Ils n’ont
jamais discuté. Ils n’ont jamais évoqué ce sujet. Une fois qu’il a
eu cette discussion, il y a eu sa publication. Sa décision était
déjà prise », a-t-il ainsi indiqué sur le plateau de L’Equipe
du Soir.
Et Damien Dégorre de détailler la réflexion du champion du monde
1998. « Au sortir de l’Euro, il s’est posé la question. Il
sortait d’un Euro clairement tourmenté. L’Euro a été compliqué avec
beaucoup de changements tactiques, a-t-il expliqué. Après
l’élimination contre l’Espagne, il dit à sa sœur « Peut-être
que je vais arrêter. » Mais il ne leur en a pas parlé de
l’été. Il est convoqué en septembre, il vient en septembre et le
rassemblement n’est pas spécialement épanouissant pour lui. Trois
ou quatre jours après, il va voir sa sœur et lui dit « J’ai
pris ma décision. Je vais arrêter. » Il se donne trois ou
quatre jours de réflexion et il n’en parle à personne d’autre.
Seulement sa femme et sa sœur. Personne d’autre n’est au courant.
»