Invités (un peu) surprise du Top 3 de la conférence Ouest après un mois de saison régulière, les Rockets profitent d’un magnifique vivier de jeunes talents, dont le collectif prend forme grâce à la poigne d’Ime Udoka sur le banc, mais aussi l’apport de solides vétérans dans les vestiaires. Comme cette nuit face aux Blazers avec 28 points de Dillon Brooks, au relais d’un Fred VanVleet, très discret : 0 sur 2 aux tirs.
Dillon Brooks sous surveillance
Pour sa deuxième saison dans le Texas, l’ancien ailier des Grizzlies produit quasiment les mêmes chiffres que la saison passée dans ses 30 minutes de jeu. De l’intensité défensive et du tir à 3-points (6 sur 8 cette nuit). Tout en essayant d’éviter les débordements…
« A propos de Dillon, je dois avouer que je n’étais pas vraiment fan avant qu’on soit coéquipier », confie FVV. « Mais je le respectais parce que je sais ce que c’est que de jouer dur chaque soir. C’est ce sur quoi je base ma philosophie de jeu aussi. J’avais remarqué qu’il était aussi de ceux qui donnaient tout à chaque match. Maintenant qu’on est coéquipier, j’ai pu voir comment ça se passe quand il éteint la machine, et qu’il vit sa vie en dehors des terrains. »
Champion NBA avec les Raptors, VanVleet se charge de le garder dans le droit chemin. Tout du moins, il essaie. « J’essaye d’ailleurs de le calmer et de tempérer ses coups de chaud [sur le terrain], mais je me souviens d’un match [de présaison, le premier l’an passé, ndlr] où il avait carrément frappé un gars dans parties. Je le défendais auprès de l’arbitre mais l’action est passée sur le Jumbotron et là, je n’en revenais pas. C’était une histoire qui avait commencé en compétition FIBA, contre [Daniel] Theis et l’Allemagne je crois [de fait, voir ci-dessous, ndlr]. »
Adams, l’homme des cavernes réincarné
Autre vétéran dont le rôle est important : Steven Adams. Après sept saisons d’une progression linéaire au sein du Thunder version Kevin Durant et Russell Westbrook, et des passages aux Pelicans et chez les Grizzlies, le « Kiwi » se remet doucement d’une saison blanche, avec un temps de jeu désormais très réduit au relais d’Alperen Sengun, titulaire en puissance et d’avenir à Houston.
« Steven est le gars sûr par excellence », assure ainsi Fred VanVleet dans le podcast de Draymond Green. « C’est un gars qui joue vraiment pour l’équipe. Il est prêt à tout pour l’équipe. Il calme le vestiaire par sa présence. Il est ultra costaud. En ce moment, il est dans un régime carnivore où il ne mange quasiment que de la viande. Il se tape des steaks de faux filet de plus d’un kilo au déjeuner. Sans accompagnement, sans rien d’autre ! C’est un vrai homme des cavernes. C’est un gars à part clairement. Mais il est super costaud, très intelligent aussi. Il pose de super écrans, c’est juste un excellent coéquipier, altruiste au possible, un bon vétéran à avoir avec nous. »
FVV chambre Green pour son fameux coup de pied
Sur un autre sujet, tout aussi polémique, le meneur des Rockets a pris la défense de son nouveau coéquipier, en rappelant l’inoubliable coup de pied de Draymond Green dans les parties du pivot néo-zélandais lors de la finale de conférence Ouest en 2016. L’échange entre les deux hommes est plutôt savoureux, le voici en intégralité :
Draymond Green: « Steven Adams et moi, on ne se bat pas vraiment. Je pense qu’il y a un respect mutuel entre nous. »
Fred VanVleet: « Attends, tu ne lui as pas donné un coup de pied dans les noisettes ? »
Green: « Ecoute, d’abord, j’essayais de vendre la faute. Je cherchais le coup de sifflet et je l’ai eu. »
VanVleet: « N’empêche, tu as frappé mon gars dans les parties mec, arrête tes c********. »
Green: « Non, j’essayais vraiment d’obtenir le coup de sifflet, tu vois ce que je veux dire. »
VanVleet: « Ils ont changé la règle à cause de toi en tout cas. »
Green: « Oui, ils l’ont changé pour moi. Mais je me prends des coups de pied tout le temps, et la règle n’est pas appliquée quand ça arrive. Ils ne donnent que des fautes simples. Mais je sais qu’il y a une règle, créée à cause de moi. »