Deux ans après avoir annoncé qu’il se verrait bien à l’Olympiakos en cas de retour en Europe, Evan Fournier a exaucé son souhait avec un peu d’avance (« Je ne croyais pas que cela arriverait aussi vite »). Le voilà lié pour deux saisons avec le célèbre club du Pirée, et dans L’Equipe, il revient longuement sur son été à attendre une offre NBA, mais aussi les Jeux olympiques, et bien sûr cette superbe carrière outre-Atlantique débutée en 2012 du côté de Denver.
« J’avais des contacts avec quelques candidats au titre en NBA. Un en particulier, Milwaukee. Il y avait un vrai intérêt, qui ne s’est pas concrétisé » précise-t-il à propos des contacts en NBA. « Et puis une offre sur deux ans d’une équipe qui ne m’intéressait pas, où on me proposait de faire le mentor avec les jeunes. Mais je ne veux plus ça. »
Rejoindre un endroit « où c’est le feu »
Pas question donc de revivre ce qu’il a vécu la saison passée à New York puis Detroit, et la passion a pris le dessus. « Si c’est pour vivre quelque chose de fort, des émotions, dans un endroit où c’est le feu, c’était 100 % oui. J’aurais aimé vivre plus de choses en NBA, j’ai seulement fait cinq fois les play-offs (19 matches, sans jamais passer le premier tour). Mais tu ne contrôles pas tout de ton destin là-bas. Après les Jeux, j’ai dit à mon agent que j’étais chaud. Olympiakos était ma priorité. »
Conscient qu’il y aura une période d’adaptation, l’ancien arrière-ailier du Magic pense déjà au derby face au Panathinaikos : « Je ne veux plus vivre ce que j’ai connu depuis deux ans en NBA. Je me suis fait chier complet. Le 26 octobre, oui, ça va être lourd. C’est ce feu que je viens chercher, qui m’a tant manqué. »
A lire >>> Il était une fois… Evan Fournier en NBA
Dans l’entretien, il confirme qu’il y a eu un accrochage avec Jean-Paul Siutat, et que lorsqu’il s’est levé « tout le monde a quitté la salle », mais aussi qu’il tourne la page NBA. A 31 ans, sa fin de carrière sera en Europe, et si possible à l’Olympiakos où il souhaite s’installer. « Je tourne la page, sans regrets. Je suis en paix avec cette décision et même excité par ce challenge, cette nouvelle page qui s’ouvre. Je ne reviens pas en Europe par défaut ».
Et s’il ne devait garder qu’un souvenir de la NBA, il évoque sa première rencontre avec Kobe Bryant : « On est au restau à Orlando un soir où il n’avait pas joué. Tout à coup j’entends une grosse voix qui m’interpelle : « Fournier » (avec l’accent américain). Laura, qui a grandi en étant fan de lui, me dit que Kobe est derrière moi. Il me serre la main, me dit que je fais une bonne saison, que ma manière de jouer est intéressante. Je lui ai serré la main, j’ai dit merci, puis toute la soirée j’étais comme un fou dans ma tête. C’était Kobe, quoi ! »
A lire >>> L’interview en intégralité d’Evan Fournier (L’Equipe)