Le temps file. La semaine dernière, Erik Spoelstra a entamé sa 17e saison comme « head coach » de Miami. Dans l’histoire de la NBA, seuls deux coaches ont évolué autant de temps dans une seule équipe : Gregg Popovich évidemment, 29 saisons avec San Antonio, et Jerry Sloan, qui a passé 23 saisons sur le banc du Jazz.
Cette longévité est exceptionnelle et elle tranche encore plus avec la situation de la ligue actuellement.
La moitié des entraîneurs présents sur les bancs – 15 sur 30 – ne sont pas installés à leur poste depuis plus de trois ans. Et en 2024, pas moins de huit coaches – plus de 25% de la NBA donc – ont été débarqués…
« C’est la triste réalité de cette profession », analyse Erik Spoelstra pour l’AP. « Je suis déçu quand j’entends ces chiffres car il y a beaucoup de coaches talentueux qui, s’ils avaient plus de structure, de continuité et de confiance de leur équipe, pourraient faire la même chose que moi, ici à Miami. »
Parmi les exemples récents, on peut penser à Monty Williams, parti de Detroit après seulement une saison. Ou encore à Adrian Griffin, qui n’a pas pu finir sa première année à Milwaukee. Sans oublier Frank Vogel, limogé après seulement une saison à Phoenix.
« Il y a eu 14 changements de coaches sur les deux dernières années », rappelle le coach de Miami, promu sur le banc du Heat en 2008. « Si on regarde les choses sous cet angle, c’est triste pour le coaching. Les staffs n’ont pas assez de temps pour installer une culture, pour développer de bonnes habitudes, pour affronter l’adversité nécessaire afin de franchir un cap. Je suis reconnaissant d’avoir eu cette structure et cette stabilité ici. »
Et c’est la même chose en WNBA, où pas moins de six équipes, sur douze, sont actuellement en quête d’un coach !