En arrachant la victoire, dans le money time, à l’Espagne, les Bleues ont validé leur ticket pour Debrecen. Retrouvez les réactions d’après match avec le sélectionneur des Bleues et ses joueuses.
Sébastien Gardillou : « Je suis satisfait, mais je ne suis pas content. Je suis content de la victoire, du comportement mais moins de la gestion des joueuses. Les objectifs sont atteints, les filles sortent du terrain avec le sourire, elles ont bien protégé leur gardienne. Le but était d’arriver au tour principal avec le maximum de points, et c’est chose faite. Après, c’est vrai que je me suis époumoné un peu plus que d’habitude. Forcément, j’étais un peu inquiet à -3, ça ne me fait pas plaisir, mais j’ai confiance en ce groupe, confiance en ses ressources, et on a su tourner une situation compliquée en une situation favorable. Si je dois me satisfaire de quelque chose, c’est évidemment le secteur défensif, on a aussi eu des gardiennes performantes, contrairement à ce qu’on a pu voir en préparation. On commence bien, on a quelques erreurs qui font tourner le rapport de force, mais on le récupère en deuxième grâce à notre défense. Les joueuses ont été concernées, comme elles le sont depuis le début que je le connais. Maintenant, on va aborder le match contre le Portugal comme on a abordé le précédent, avec des cadres qui commencent, et dix-neuf filles qui poussent pour aller gagner la rencontre, c’est aussi simple que ça. »
Clarisse Mairot : « On voulait la victoire, on l’a et on est plutôt contente de la victoire, même si ça a été difficile, stressant pour tout le monde, parce que ça a été ric-rac jusqu’au bout. On est satisfaites de ce qu’on a produit. On avait décidé de laisser So Delgado s’exprimer tant qu’on était en mesure de gérer les autres. C’est ce qu’on a réussi à faire, surtout au fur et à mesure que le match avançait. Après, même si le match contre le Portugal n’a pas d’intérêt, on va le prendre au sérieux, pas à la légère. Il faut l’utiliser comme un match de travail, engranger de l’expérience et du vécu collectif. On accumule de la confiance quand on gagne, donc hors de question de faire autre chose. Ca va forcément nous servir pour la suite. »
Laura Flippes : « On a rempli l’objectif de se qualifier pour le tour principal, en plus on partira avec des points, donc c’est tout bon pour nous. On a été en difficulté en première période, même en deuxième pendant longtemps, mais on a réussi à les battre. C’est bien de montrer que même quand on galère, on est capable d’arracher une victoire. Alors on ne joue pas notre meilleur handball, on est lucide, mais on arrive à quand même gagner. En plus, tout le monde a pu participer, c’est une des forces de l’équipe de France. Ce n’est pas seulement sept filles, mais dix-neuf et c’est utile sur plein de choses. Ca le sera aussi au tour principal, où on va jouer deux matchs d’affilée à un moment. »
Grâce Zaadi Deuna : « L’Espagne, c’est vraiment un style qui nous embête, elles ont So Delgado mais aussi plein de joueuses qui aiment le duel et qui savent sortir les ballons. A la différence du match de préparation, on a fait preuve d’orgueil, on a mis de l’agressivité pour les arrêter. En plus, Hatadou fait des arrêts importants dans le money-time. On est content de sortir avec les deux points, on va jouer le Portugal à fond même si on est déjà qualifiées, histoire d’arriver au tour principal avec de bonnes sensations. Si on gagne, on sera forcément dans de meilleures dispositions pour la suite. On sait qu’il y aura un enchainement pas simple derrière, que le niveau va encore monter, et si on veut avoir le maximum de chances d’aller loin, il va falloir prendre tous les matchs au sérieux. »
Propos recueillis dans le communiqué de presse de la FFHB.