Du haut de ses 39 ans, LeBron James n’est pas l’unique « dinosaure » de ces Jeux olympiques côté Team USA. Chez les filles, Diana Taurasi va officiellement devenir, ce soir à 21h00 face au Japon, la basketteuse la plus âgée à porter le maillot américain.
Une sacrée prouesse pour la légende du Phoenix Mercury (42 ans) qui a près de dix ans de plus que la deuxième joueuse la plus âgée de l’équipe actuelle, Brittney Griner (33 ans) !
Seule l’Australienne Lauren Jackson fait mieux qu’elle avec ses 43 ans. Cette dernière vient d’ailleurs de devenir la joueuse la plus âgée de l’histoire du tournoi olympique féminin. Pour autant, la question de sa longévité a parfois le don d’agacer Diana Taurasi.
« Quand vous consacrez toute votre vie et toute votre carrière à quelque chose et qu’on vous demande : ‘Pourquoi vous ne prenez pas votre retraite ?’ Il est facile de soulever cette question, sans vouloir être irrespectueux, mais si vous êtes la personne à qui l’on pose la question, c’est un peu irrespectueux », juge la triple championne WNBA.
Retraite internationale à venir
Celle-ci rappelle qu’elle est là pour la compétition, « pour jouer à un haut niveau, se donner pour [s]es coéquipières et pour gagner une médaille d’or ». Ce qui serait la 6e du genre en carrière.
L’Américaine considère que « seule une femme peut avoir vingt ans d’expérience, et que ce soit considéré comme un défaut, au lieu de quelque chose qui est valorisé et utilisé comme un moyen d’avancer pour notre sport et pour les femmes. J’espère qu’on pourra changer ce discours. »
Ce que la MVP 2009 fait déjà très bien dans le championnat féminin. Cette saison, elle tourne encore à 16 points de moyenne, avec sensiblement la même production statistique que ces dernières années. Elle ajoute : « C’est tout. Je ne me soucie pas des vingt dernières années. Ce qui m’inquiète, ce sont les vingt prochaines années. »
Et ses prochaines années se feront sans Team USA la concernant. Encore floue sur la question en amont de la compétition, elle confirme auprès d’ESPN qu’il s’agit de sa dernière olympiade. « C’est un tel honneur de porter ce maillot à chaque fois », lâche celle qui fait donc une croix sur les Jeux de Los Angeles, dans quatre ans.