Damian Lillard enchaîne les camps estivaux puisqu’après avoir fait un arrêt à Beaverton, en banlieue de Portland, le meneur de Milwaukee était de passage à Phoenix, où il tient un camp à destination de pensionnaires de lycées et universités environnants, réunissant 32 joueurs amenés à viser le plus haut niveau. L’occasion pour lui d’évoquer cette fois le parcours brillant de Team USA aux Jeux de Paris 2024 et le rôle tenu par Devin Booker. C’est un joueur qu’il apprécie de longue date et ils ont remporté ensemble l’or olympique à Tokyo en 2021.
Le meneur a tout d’abord mis en avant la détermination et le caractère de cette équipe partie à la conquête du monde avec les Avengers de sa génération, incarnée par le trio Curry-James-Durant.
« Cette année, c’est le caractère de Team USA qui a été le plus visible. Quand vous voyez les vétérans, quand vous voyez Stephen Curry, LeBron James, KD Durant, même Book, qui est dans la ligue depuis 10 ans maintenant. Quand vous voyez des gars comme ça quand ils sont dans le feu de l’action, c’est notre identité de jeu au cours des 10, 15 dernières années qui est ressortie. Et ils ont tenu le coup. Quand on regarde la direction que prend le jeu, ces gars-là ne seront probablement plus là pour les prochains Jeux olympiques, et ce sera à la jeune génération de joueurs de s’en charger », a-t-il déclaré.
Un état d’esprit remarquable
Faire vivre un groupe ultracompétitif de 12 joueurs est loin d’être une tâche facile mais Steve Kerr et son staff ont réussi à mener leur mission à bien. Le symbole de ce succès peut être symbolisé par la campagne intéressante de Devin Booker, qui a mis son ego de superstar de côté et s’est concentré pour faire de son mieux afin d’aider l’équipe. Considéré comme le « MVP de l’ombre » par Kerr, l’arrière des Suns a rendu une feuille de stats digne de son rang, avec 11.7 points, 2.7 rebonds et 3.3 passes décisives, le tout en shootant à 56.8% de réussite, et 54.5% à 3-points. Avant le coup de chaud de Stephen Curry, Devin Booker avait tenu la baraque en première mi-temps.
Damian Lillard a apprécié son état d’esprit et ne s’est pas fait prier pour témoigner son admiration devant les médias.
« Tout le monde ne peut pas être une star. Tout le monde ne peut pas avoir le ballon. Tout le monde ne peut pas marquer des points. Quelqu’un doit bien être prêt à jouer un autre rôle et à contribuer à l’objectif final », a-t-il ajouté. « En regardant les matchs, j’ai trouvé qu’il était évident qu’il avait cette mentalité. « Je vais aller chercher les gars, je vais prendre soin du ballon, mettre mes tirs ouverts, je vais me battre pour l’équipe ». Il faut être une personne singulière pour assumer ce rôle quand il y a tant de voix venant de l’extérieur et de gens qui parlent de l’importance de chaque petite chose. Et c’est clairement ce qu’il a fait ».
Une expérience à répéter avec les Suns
Cette expérience pourrait être salutaire pour Devin Booker qui évolue depuis un an avec Bradley Beal et Kevin Durant à Phoenix dans un contexte similaire, où il faudra savoir partager le ballon. Après la première saison globalement décevante de ce « Big Three », Phoenix va avoir une nouvelle occasion de montrer sa cohésion, et la contribution de Devin Booker sera bien sûr attendue sur ce point.
C’est en tout cas une belle marque de respect de la part de Damian Lillard. Une de plus pour le meneur qui avait déjà contribué à ce que Devin Booker puisse vivre son premier All-Star Game en 2020 en poussant pour sa candidature après avoir dû déclarer forfait. Une belle « passe décisive » qui révèle aussi le caractère rassembleur d’un Damian Lillard, comme l’a rappelé son coach personnel de longue date, Phil Beckner, directeur du « Formula Zero Elite Camp ».
« Dame est unique en tant que professionnel parce qu’il admire ce que les autres font et apprécie ce que les autres font, même si ce n’est pas son propre succès », a confié Phil Beckner. « Lorsqu’il fait l’éloge de Devin Booker devant vous, il fait la même chose avec ces gamins et les encourage en leur disant : « Hey, je ne suis pas le seul que vous devez suivre. Il y a beaucoup de gens qui font les choses de la bonne manière et dont vous pouvez vous inspirer ».
Damian Lillard | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2012-13 | POR | 82 | 39 | 42.9 | 36.8 | 84.4 | 0.5 | 2.6 | 3.1 | 6.5 | 2.1 | 0.9 | 3.0 | 0.2 | 19.1 |
2013-14 | POR | 82 | 36 | 42.4 | 39.4 | 87.1 | 0.4 | 3.1 | 3.5 | 5.6 | 2.4 | 0.8 | 2.4 | 0.3 | 20.7 |
2014-15 | POR | 82 | 36 | 43.4 | 34.3 | 86.4 | 0.6 | 4.0 | 4.6 | 6.2 | 2.0 | 1.2 | 2.7 | 0.3 | 21.0 |
2015-16 | POR | 75 | 36 | 41.9 | 37.5 | 89.2 | 0.6 | 3.4 | 4.0 | 6.8 | 2.2 | 0.9 | 3.2 | 0.4 | 25.1 |
2016-17 | POR | 75 | 36 | 44.4 | 37.0 | 89.5 | 0.6 | 4.3 | 4.9 | 5.9 | 2.0 | 0.9 | 2.6 | 0.3 | 27.0 |
2017-18 | POR | 73 | 37 | 43.9 | 36.1 | 91.6 | 0.9 | 3.6 | 4.5 | 6.6 | 1.6 | 1.1 | 2.8 | 0.4 | 26.9 |
2018-19 | POR | 80 | 36 | 44.4 | 36.9 | 91.2 | 0.9 | 3.8 | 4.6 | 6.9 | 1.9 | 1.1 | 2.7 | 0.4 | 25.8 |
2019-20 | POR | 66 | 38 | 46.3 | 40.1 | 88.8 | 0.5 | 3.8 | 4.3 | 8.0 | 1.7 | 1.1 | 2.9 | 0.3 | 30.0 |
2020-21 | POR | 67 | 36 | 45.1 | 39.1 | 92.8 | 0.5 | 3.8 | 4.2 | 7.5 | 1.5 | 0.9 | 3.0 | 0.3 | 28.8 |
2021-22 | POR | 29 | 36 | 40.2 | 32.4 | 87.8 | 0.5 | 3.7 | 4.1 | 7.3 | 1.3 | 0.6 | 2.9 | 0.4 | 24.0 |
2022-23 | POR | 58 | 36 | 46.3 | 37.1 | 91.4 | 0.8 | 4.0 | 4.8 | 7.3 | 1.9 | 0.9 | 3.3 | 0.3 | 32.2 |
2023-24 | MIL | 73 | 35 | 42.4 | 35.4 | 92.0 | 0.5 | 3.9 | 4.4 | 7.0 | 1.8 | 1.0 | 2.6 | 0.3 | 24.3 |
Total | 842 | 36 | 43.8 | 37.1 | 89.7 | 0.6 | 3.6 | 4.2 | 6.7 | 1.9 | 1.0 | 2.8 | 0.3 | 25.1 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.