Le sélectionneur de l’équipe de Côte d’Ivoire, Emerse Faé,
s’est de nouveau montré cash par rapport aux binationaux, en
particulier au sujet d’un éphémère international
français.
À la mi-février, après la victoire miraculeuse de la Côte
d’Ivoire à la CAN 2023 sur son sol, Tiémoué Bakayoko s’est confié
quant à la possibilité de jouer pour les Éléphants après avoir
disputé un seul match avec l’équipe de France (le 28 mars 2017 contre
l’Espagne). Né dans la région parisienne de parents ivoiriens, le
milieu peut encore switcher pour son pays d’origine, mais il
hésite, sachant que ses chances d’être rappelé chez les Bleus sont
quasi inexistantes.
“Quand je suis appelé (en équipe de France, ndlr), je suis
plus proche de la Côte d’Ivoire, même si les Bleus restent le rêve
ultime. Quand on a une double nationalité, vous ne vous rendez pas
compte comment c’est hyper difficile de choisir. D’une certaine
manière, si je devais maintenant jouer pour la Côte d’Ivoire,
j’aurais l’impression de me désavouer. Mais j’ai un peu évolué, je
ne dis pas non, je ne dis pas oui”, avait-il déclaré à
L’Equipe.
Convié plus tard à réagir dans l’émission Talents
d’Afrique sur Canal+ Sport Afrique, Emerse Faé avait
lui adopté une posture claire et nette. En effet, le prophète en
son pays a fermé à double tour la porte entrouverte par l’ancien
Monégasque. “Son profil n’est pas une priorité pour l’équipe
nationale de Côte d’Ivoire. Les binationaux ne doivent pas venir en
sélection par défaut”, avait-il martelé. Il en rajouté une
couche dans un récent entretien pour 90 Football, alors
qu’il lui est demandé s’il a été “fatigué” par l’appel du
pied du Merlu.
“Ce n’est pas que ça me fatigue,
mais…”
“Ce n’est pas que ça me fatigue. C’est que lui (Bakayoko) il
est dans sa situation où il a été en équipe de France (en 2017)
mais il a aussi des origines ivoiriennes qui font qu’il peut jouer
pour nous. Il est aujourd’hui entre deux. C’est son droit. Sauf que
nous, on n’est pas dans une réflexion où on va aller vers des
joueurs qui sont entre deux. On va vraiment aller vers les joueurs
qui sont sûrs à 100% et qui sont prêts à venir se battre pour le
pays. Mais franchement, ça ne m’a pas énervé. Je voulais juste
donner notre état d’esprit avec le staff, pour qu’il n’y ait pas de
confusion entre les joueurs et nous”, a éclairci l’ancien
milieu de l’OGC Nice.
“Il faut partir du principe qu’on est Ivoirien. Il y en a
qui le sont parce qu’ils y sont nés, d’autres parce que leurs
parents sont Ivoiriens. Le plus important, ce n’est pas de savoir
quel type d’Ivoirien tu es, mais de savoir si tu es prêt à te
battre pour la Côte d’Ivoire. Que tu sois né au pays ou en France
de parents ivoiriens, pour moi, il n’y a pas de différence. On est
Ivoirien tout simplement”, a-t-il conclu. Bakayoko sait donc à
quoi s’en tenir.