La présidence de Samuel Eto’o à la tête de la Fecafoot fait face à un nouveau défi, alors que le gouvernement camerounais reprend le contrôle financier des fédérations sportives. Cette décision, ratifiée fin décembre, modifie la gestion des fonds destinés à l’organisation des compétitions nationales et internationales.
Dorénavant, les fédérations devront soumettre leurs besoins au ministère des Sports, qui gérera directement les fonds, une réforme qui va à l’encontre des ambitions d’autonomie financière de Samuel Eto’o.
En tant que président de la Fecafoot, Eto’o avait misé sur l’indépendance financière pour développer le football au Cameroun. Cependant, cette nouvelle réforme, qui intervient dans un contexte déjà tendu entre le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, et la Fecafoot, pourrait compromettre ces objectifs.
Le contrôle accru du gouvernement sur les finances sportives soulève des inquiétudes parmi les fédérations, qui craignent que les délais administratifs n’affectent la gestion des compétitions.
Ce retournement de situation survient après l’échec de la qualification de l’équipe nationale au CHAN, un coup dur supplémentaire pour la FECAFOOT. La réforme remet en question la répartition des responsabilités établie depuis 2014 et complique la gestion du football camerounais dans un contexte de méfiance croissante entre les acteurs sportifs et l’État.