Cette semaine, la rencontre entre Miami et Philadelphie avait des airs de retrouvailles à plus d’un titre, entre le retour au jeu de Jimmy Butler qui met toujours un point d’honneur à briller face à son ancienne équipe, mais aussi celui de Caleb Martin, qui revenait au Kaseya Center pour la première fois lundi soir depuis son départ vers la Pennsylvanie cet été.
Le jumeau de Cody Martin avait d’ailleurs été l’un des seuls joueurs des Sixers à surnager ce soir là, par son intensité des deux côtés du terrain. En marge de son retour au bercail qu’il considère comme sa « deuxième maison », l’ailier est revenu en long et en large sur son départ de Floride lors de la dernière « free agency ». Il a ainsi confirmé avoir refusé d’activer sa player option à 7.1 millions de dollars pour pouvoir tester le marché, et ce alors que Miami lui avait réservé un contrat de 65 millions de dollars sur cinq ans !
« C’est difficile à expliquer, car il y a beaucoup de choses qui sont rentrées en ligne de compte », a-t-il expliqué. « C’est clair que je voulais trouver la meilleure situation, je voulais voir ce qui était le mieux pour ma carrière, ce qui était le mieux pour moi en tant que joueur, pour ma progression . Il n’y a pas que l’argent qui compte. Mais évidemment, c’était aussi une grande partie de la décision ».
Mal conseillé…
La raison pour laquelle Miami devait jouer la montre est due à la nouvelle convention collective et la règle du « second apron » qui sanctionne durement les franchises qui abusent de la « luxury tax ». Voilà comment Caleb Martin s’est retrouvé face à ce choix cornélien : soit activer sa « player option » avant le 29 juin, avec la perspective de prolonger ensuite, soit vivre l’excitation d’une « free agency » à partir du 30. Le joueur a joué, et a perdu, beaucoup, puisqu’il a fini par signer un contrat de 35 millions de dollars sur quatre ans (pouvant atteindre 40 millions en fonction de bonus) avec les Sixers.
« C’était une question de timing. C’est ce qui s’est passé. La décision devait être prise avant même que je n’aie la possibilité de décider quoi que ce soit d’autre. La décision de revenir ici aurait dû être prise avant même d’avoir la possibilité de participer à la « free agency ». Tout ce que je pouvais faire, c’est se baser sur les informations que j’avais et sur mes représentants. Quelles que soient les informations que l’on reçoit, on prend les décisions qui s’imposent ».
… mais pas rancunier
A demi-mots, le joueur des Sixers a ainsi concédé avoir cédé à la folie des grandeurs sur les conseils de ses agents. Mais comme pour d’autres avant lui, l’offre espérée n’est jamais arrivée. Malgré la perte d’argent considérable que cette décision a généré, Caleb Martin a glissé ne pas en avoir voulu à ses conseillers.
« On essaie de prendre les meilleures décisions, même si parfois, on ne sait pas quelles en seront les conséquences jusqu’à ce qu’on ait à y faire face. C’est clair que chacun a des gens dans son entourage, des gens qu’on écoute, et tu essaies ensuite de faire la meilleure évaluation possible, basée sur les informations que tu as. J’étais confiant en plaçant ma confiance là-dedans, et en croyant que la bonne décision allait être prise. Au bout du compte, je pense que je suis là où je devais être. Les choses n’arrivent pas par hasard », a-t-il poursuivi avant de dédouaner ses agents. « Personne n’a de boule de cristal. A l’arrivée, rien n’a été approuvé sans que je ne dise OK à la fin. Ce sont des choses avec lesquelles tu apprends à vire. Bien sûr, ça fait mal, à cause des souvenirs et tout ce qui va avec, et bien sûr l’argent laissé sur la table. Mais je pense qu’il y a d’autres aspects dans la décision qui ont abouti à de bonnes choses. Peut-être qu’il était temps que je bouge ».
Même si Miami n’est pas au mieux, c’est carrément la soupe à la grimace du côté de Philadelphie, qui espérait jouer les premiers rôles en mettant en avant son trio Maxey-George-Embiid. Après un mois de compétition, là aussi, on est très loin du compte, les Sixers pointant à l’avant-dernière place de la conférence Est ! Malgré ce gros karma négatif qui s’enchaîne, Caleb Martin a décidé de garder la tête haute, et d’apprécier cette nouvelle étape de sa carrière, en gardant à l’esprit le chemin parcouru depuis ses débuts.
« J’ai beaucoup de chance d’être là où je suis et d’avoir encore quatre années garanties dans cette ligue, ce qui est difficile. Si vous m’aviez dit que j’aurais neuf années de garanties dans la ligue, je ne vous aurais jamais cru. Quoi qu’il arrive, je suis privilégié. J’ai beaucoup de chance d’être encore en compétition à un haut niveau. J’ai le sentiment d’être dans une très bonne situation (…). J’aurais aimé revenir et faire en sorte que ça marche aussi. Il n’y a rien de personnel contre le Heat. Je n’ai que de l’amour pour eux », a-t-il conclu.
Caleb Martin | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2019-20 | CHA | 18 | 18 | 44.0 | 54.1 | 81.0 | 0.6 | 1.6 | 2.1 | 1.3 | 1.8 | 0.7 | 0.8 | 0.4 | 6.2 |
2020-21 | CHA | 53 | 15 | 37.5 | 24.8 | 64.1 | 0.6 | 2.1 | 2.7 | 1.3 | 1.2 | 0.7 | 0.6 | 0.2 | 5.0 |
2021-22 | MIA | 60 | 23 | 50.7 | 41.3 | 76.3 | 1.2 | 2.7 | 3.8 | 1.1 | 1.7 | 1.0 | 0.9 | 0.5 | 9.2 |
2022-23 | MIA | 71 | 29 | 46.4 | 35.6 | 80.5 | 1.2 | 3.6 | 4.8 | 1.6 | 2.0 | 1.0 | 1.1 | 0.4 | 9.6 |
2023-24 | MIA | 64 | 27 | 43.1 | 34.9 | 77.8 | 1.2 | 3.2 | 4.4 | 2.2 | 2.0 | 0.7 | 1.2 | 0.5 | 10.0 |
2024-25 | PHL | 15 | 33 | 43.1 | 31.1 | 68.6 | 1.5 | 3.5 | 5.1 | 2.7 | 2.0 | 1.1 | 2.1 | 0.5 | 10.3 |
Total | 281 | 24 | 44.9 | 35.4 | 75.3 | 1.1 | 2.9 | 4.0 | 1.6 | 1.8 | 0.9 | 1.0 | 0.4 | 8.6 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.