Questionné sur l’avenir des
Girondins de Bordeaux, Bixente Lizarazu s’est montré très
pessimiste, réclamant le départ de Gérard Lopez.
Toujours en quête de leur premier succès en championnat, les
Girondins ont profité de la Coupe de France pour renouer avec la
victoire. En déplacement sur la pelouse du FC Seudre Océan, club de
District, Bordeaux l’a en effet emporté 5-0, se montrant appliqué.
Il en faudra néanmoins bien plus pour redonner le sourire à ses
supporters.
C’est notamment le cas de Bixente Lizarazu, interrogé par Rio
Mavuba sur le plateau de Téléfoot sur la situation du club au
scapulaire. « Penses tu que le club des Girondins de
Bordeaux va vite remonter en national ? », lui a ainsi
demandé l’ancien milieu de terrain, lui aussi passé par Bordeaux et
qui n’a d’ailleurs pas hésité à reprendre une licence en amateur
pour aider le club cet été.
« C’est incompréhensible »
« Pour moi, le sujet n’est pas une question de
remontée. Le sujet, c’est de savoir comment remettre des fondations
solides dans ce club. Pour moi, ce ne sera pas possible tant que
Gérard Lopez sera là, a asséné le champion du monde 1998.
Je vais être factuel. Tu es descendu de Ligue 1 à Ligue 2, puis
de Ligue 2 à National 2 pour raisons administratives. Cela veut
dire qu’il ne paye pas ses factures. C’est la personne qui te
descend au fond du trou qui va te faire remonter ? J’ai du mal à
comprendre. Je ne comprends pas qu’à Bordeaux, Gérard Lopez soit
toujours protégé pour continuer à digérer ce club. C’est
incompréhensible. »
Pourtant, Gérard Lopez a bien du mal à entendre ces critiques et
porter la responsabilité de la situation. « Ce n’est
pas à moi de dire que je suis bon ou pas bon. J’ai prouvé dans
le passé que je pouvais l’être. Après, il faut avoir un peu de
chance. Le foot, ça ne tient pas à un président, à un entraîneur, à
un attaquant. Là, on va annoncer cette semaine des joueurs qui
n’ont absolument rien à faire en N2 mais qui viennent parce qu’ils
croient dans le projet, l’entraîneur y croit aussi, a en effet
récemment confié le président bordelais. Pour être vraiment
dans le vrai, il faudra qu’on ait raison sportivement et le sportif
ne dépend pas que de moi. Il y a aussi beaucoup de poisse, un poids
financier qui existe depuis toujours. Est-ce que je suis le bon
président ? Je ne sais pas. Est-ce que j’essaie de faire les
bonnes choses ? Oui certainement. Est-ce que je paie pour
faire ces choses-là ? Oui, bien sûr. »