Avec 19 victoires de moyenne par saison depuis cinq ans (94 succès seulement au total), la franchise de Detroit est au fond du trou et ne parvient pas à s’en sortir. L’équipe est très jeune et les joueurs sont habitués à enchaîner les revers, à une certaine culture de la défaite, qui est désormais leur quotidien.
C’est pourquoi le nouveau président, Trajan Langdon, a décidé de miser sur l’expérience pour renforcer son équipe. Ainsi, Tobias Harris, Tim Hardaway Jr. et Malik Beasley sont arrivés durant l’intersaison et ce trio pèse 2 129 matches de saison régulière et 140 de playoffs !
« On a recruté ces joueurs pour cette raison : non seulement pour aider sur le parquet mais aussi parce qu’une saison régulière, c’est très long », explique le dirigeant de Detroit. « Pour aider lors des hauts et des bas, pour faire en sorte que les joueurs restent solides quand on vit une série de défaites. Il ne faut pas penser à la saison passée mais à l’avenir. Il faut passer à l’action suivante, à l’entraînement qui arrive, au match qui vient. »
Découper la saison régulière en morceaux et avancer doucement
On se souvient que, en 2023/24, après deux victoires en trois rencontres pour commencer, les Pistons avaient coulé en enregistrant 28 défaites d’affilée ! Un record NBA. Le groupe fut plombé par cette expérience et ensuite, à quatre reprises, les joueurs connaîtront une série de six défaites de suite ou plus…
« J.B. Bickerstaff a parlé à ces anciens, en disant que leur leadership pour les jeunes sera capital, pour créer de bonnes habitudes », poursuit Trajan Langdon. « Beaucoup de nos joueurs n’ont pas gagné à ce niveau et n’ont pas joué pour quelque chose en deuxième partie de saison, après le All-Star Game, alors que c’est ce que toute la ligue espère faire. On espère qu’ils seront des leaders dans le vestiaire, sur le parquet, durant les déplacements et les quatrièmes quart-temps, pour montrer aux jeunes comment il faut faire les choses. »
Comme la saison s’annonce encore longue pour les Pistons, et à l’instar de la vision des Raptors, il ne faut pas nécessairement penser à gagner chaque match. Sinon, chaque défaite sera un échec et le moral, déjà bien atteint par des saisons catastrophiques, ne reviendra jamais.
« Il ne faut pas être obnubilé par une action ou une rencontre, mais davantage voir les choses sur des séquences de cinq ou dix matches, voire une demi-saison, pour évaluer la progression des joueurs », prévient le président. « Je ne pense pas que l’objectif soit notre bilan victoires-défaites. Évidemment qu’on veut en gagner le plus possible mais on essaie de construire un groupe, d’établir une identité propre à Detroit. On veut, à un moment de la saison, pouvoir se dire qu’on pratique le basket des Pistons. »